Journal d’une résidence d’architecture à Sauveterre-de-Guyenne

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L'ENTRETIEN n°2/5

Rédigé par Manon Ravel / 27 octobre 2020 / Aucun commentaire

Avec Christian Bonneau



Marie - Pouvez-vous vous présenter en tant que Sauveterrien ?

Christian - Je suis né en 1948 dans la commune de Saint-Léger-de-Vignague, actuellement quartier de Sauveterre. J’ai toujours conservé des liens avec ma ville natale. Même pendant mon service militaire en Bretagne, ou lors de mon travail aux PTT en région parisienne, je retournais à Sauveterre tous les dimanches, jouer au football. En 1985, j’y suis revenu pour m’y installer.


Marie - Avez-vous le souvenir d’un lieu disparu aujourd’hui ?

Christian - Les lieux ne disparaissent pas, mais se transforment. C’est presque morbide, ce que je vais dire, mais j’aimais bien les inondations. Pour moi, c’était un spectacle : mon père me montrait en hiver le ruisseau local déborder et je comprenais la force de la nature. Cet hiver, la Vignague est sortie de son lit, mais à Saint-Léger, elle ne coupe plus la route qui a été un peu réhaussée.


Marie - Vous remmémorez-vous un bâtiment qui n’existe plus ?

Christian - À peu près en face du dentiste actuel, dans la rue Saubotte, vous aviez un bourrelier. De nombreux artisans (forgeron, sabotier…) ont disparu.
Dans les années 55-60, cinq voitures étaient garées place de la République. À l’heure actuelle, il est difficile d’y stationner. Au centre de la place, nous allions chercher de l’eau à la pompe. Vous trouviez un autre point d’eau, rue Saubotte, à côté de l’atelier de mon père forgeron. À l’époque, à Sauveterre, on allait au marché à cochons, un peu plus haut vers Saint-Léger, quand vous prenez la rue parallèle à l’église. J’appelle, d’ailleurs, toujours cette place, la place des cochons.


Marie - Comment pourriez-vous définir votre ville à quelqu’un qui ne la connaît pas ?

Christian - Sauveterre, pour moi, c’est un tout, c’est mon pays. Je ne mettrai pas en avant un lieu de la commune ou des alentours. Si la conversation s’oriente sur Sauveterre et que l’entente est cordiale, je l’inviterais à passer chez moi. Je lui proposerais de voir par lui-même.


Propos recueillis par Marie Willaime, écrivaine en résidence à Sauveterre-de-Guyenne.

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